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Films France-Algérie : les fictions

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Chronique des années de braise - Mohamed Lakhdar-Hamina - Fiction

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Algérie - 1975 - 2 h 57 mn - Réalisation : Mohamed Lakhdar-Hamina - Production : Ruggero Deodato - Scénario : Mohammed Lakhdar-Hamina, Rachid Boudjedra, Tewfik Fares - Image : Marcello Gatti, Andreas Winding - Montage : Mario Serandrei - Musique : Philippe Arthuys - Interprétation : Yorgo Voyagis, Mohammed Lakhdar-Hamina, Leila Shenna, Cheikh Nourredine, François Maistre -



Corum - Salle Pasteur Mardi 30 octobre 2012, 10 h 00




Chronique événementielle de l'histoire de l'Algérie de 1939 à 1954, date du déclenchement de la lutte armée. Le film s'articule autour de deux axes fondamentaux, l'expropriation des terres et la déculturation. Il montre en quoi le 1er novembre 1954 est l'aboutissement de la lutte multiforme du peuple algérien pour résister à la colonisation, depuis ses débuts. Palme d'or, Cannes 1975.


 
 
Mohamed Lakhdar-Hamina

Sans doute celui qui a le plus marqué le cinéma algérien dès sa naissance et aussi le plus controversé, il naquit en1934 à M’Sila, dans le Hodna. Sa scolarité fut chaotique. Même à l’Institut National du Cinéma de Prague qu’il fréquente en 1959, il abandonne les cours et préfère les travaux pratiques, se spécialisant dans les prises de vue. Entre-temps, il fait plusieurs séjours en Tunisie, siège du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne et tourne, comme opérateur, entre autres, en 1961, Yasmina, Sawt Achaâb (La voix du peuple) et Banadiq el houryya (Les fusils de la liberté) de Djamel Chanderli. Après les accords d’Evian, en 1962, il tourne aux frontières de nombreux documents sur la pré-indépendance, puis l’indépendance au lendemain de laquelle il rassemble ses anciens collaborateurs pour jeter les bases de ce qui va être l’Office des Actualités Algériennes (OAA) dont il est directeur de février 1963 jusqu’à sa dissolution en 1974. Il dirigea par la suite l’Office national Cinématographique et des industries du cinéma (ONCIC). Il tourne lui-même les premiers journaux et programme les premiers courts métrages. En 1965, il tourne son premier long métrage Le Vent des Aurès et dix ans plus tard, il est consacré au festival de Cannes qui lui attribue la Palme d’Or pour ses Chroniques des années de braises. Depuis, ses détracteurs lui reprochent de ne faire que des films à gros budget et de s’être délibérément tourné vers le public occidental d’où l’aspect ethnographique marqué de ses œuvres Vent de sable (1982) et Dernière image (1986). Depuis, il n’a plus tourné. Son fils Malik (né en 1962) est lui aussi cinéaste ; il a réalisé « Automne, Octobre à Alger » (1992) qui a obtenu aux Journées cinématographiques de Carthage, le Prix de la meilleure première oeuvre.

 
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