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René Vautier
Né en 1928 dans le Finistère, d’un père ouvrier d’usine et d’une mère institutrice. En 1943, à 15 ans, il s’engage dans la Résistance en Bretagne et est décoré de la Croix de Guerre et cité à l’ordre de la Nation par le général de Gaulle pour « faits de résistance » en 1944. Suivant les conseils de ses anciens camarades, il entre à l’Institut des Hautes Études Cinématographiques en 1946. En 1949, à l'occasion d'un film de commande de la Ligue française de l’enseignement sur les conditions de vie dans les villages de Côte d’Ivoire, de Haute Volta, du Sénégal et du Soudan français, Vautier, indigné, décide de filmer la réalité de l’Afrique colonisée. Mais la police saisira les négatifs du film que le cinéaste réussit à sauver en 1950 pour réaliser Afrique 50 qui sera diffusé dans la clandestinité. Cela lui vaudra 13 inculpations et une condamnation à un an de prison. Dès lors, il ne cessera de faire des films engagés contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation et contre la censure qu’ils engendrent. 150 films dits « d’intervention sociale » ayant pour thème la guerre d’Algérie avec Algérie en flamme, Avoir 20 ans dans les Aurès, À propos de l’autre détail; le racisme en France avec Les ajoncs ; l’Apartheid en Afrique avec Frontline ; la pollution avec Marée noire, colère rouge en 1978, l’extrême-droite française, le combat des femmes… Pratiquement tous les films de René Vautier ont été censurés à leur sortie si bien que beaucoup d’entre eux sont inconnus du grand public. Face à cela, en janvier 1973, René Vautier commence une grève de la faim qui aura raison de la commission : la loi est modifiée. En 1998, René Vautier publie le livre Caméra citoyenne dans lequel il rassemble ses souvenirs de tournage, retraçant 50 ans de censure dans le cinéma français. Il meurt le 4 janvier 2015.
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