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Goya à Bordeaux
Goya en Burdeos - Carlos Saura
- Fiction

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Espagne - 1999 - 1 h 50 mn - Réalisation : Carlos Saura - Production : Andrés Vicente Gómez - Scénario : Carlos Saura - Image : Vittorio Storaro - Décor : Pierre-Louis Thévenet - Montage : Julia Juániz - Musique : Roque Baños - Son : Carlos Faruelo - Interprétation : Francisco Rabal, Jose Coronado, Dafne Fernández, Maribel Verdú, Eulalia Ramón, Joaquín Climent, Cristina Espinosa, Jose María Pou, Saturnino García, Carlos Hipólito -



Corum - Opéra Berlioz Samedi 6 novembre 1999, 21 h 30




Francisco de Goya est en exil à Bordeaux en compagnie de sa dernière maîtresse, Leocadia Zorrilla de Weiss. Maintenant âgé de quatre-vingt-deux ans, il raconte à sa fille Rosario, les étapes décisives de sa vie. Il se souvient du chemin sinueux qu'a dû traverser le jeune homme ambitieux qu'il a été, prêt à tout pour réussir, évitant les pentes souvent glissantes à la cour de Charles IV, où se cotoyaient gloire et fortune, intrigues et corruption. Goya se rappelle aussi de son unique et véritable amour, la Duchesse d'Albe, celle qui réussit à changer l'homme, l'artiste et l'histoire de son pays, et dont la vie fut écourtée par les conspirations qui se tramaient autour d'elle.


 
 
Carlos Saura

Carlos Saura est né a Huesca (Espagne) en 1932 dans une famille d'artistes. Sa mère pianiste et son frère peintre lui font découvrir très tôt des œuvres qui vont déterminer sa carrière. À dix-sept ans, il se lance dans la photographie dont il fait son métier puis commence à réaliser des reportages. Il s'inscrit en 1952 à l'école de cinéma de Madrid (Instituto de Investigaciones Cinematograficos) et y enseigne à la fin de ses études jusqu'en 1963. Il jette les bases d'un certain néo-réalisme à l'espagnole avec son moyen métrage Cuenca (1958). Il réalise son premier long métrage et provoque les foudres du régime franquiste en 1959 avec Les Voyous puis Complainte pour un bandit (1964). Après deux scénarios refusés, Saura réalise La Chasse (1965). En but à la censure, le cinéaste recourt à des métaphores et au symbolisme, ce qui lui permet de critiquer la société franquiste et de s'attaquer aux piliers du régime que sont l'église, l'armée et la famille, dans des films comme Le Jardin des délices (1970), Anna et les loups (1972) et La Cousine Angélique (1973). Il est inspiré par une muse avec qui il tourne neuf films et qu'il finit par épouser : Geraldine Chaplin. Il réalise son plus gros succès avec Cria Cuervos qui remporte le Grand Prix du Jury à Cannes en 1976. Vinrent ensuite Elisa, mon amour (1977) et Maman a cent ans (1979). Au cours de sa carrière, il développe les thèmes de la mémoire, la frustration, l'infantilisation de plusieurs générations d'espagnols par une société puritaine et répressive. À partir des années 80, Carlos Saura s'intéresse plus particulièrement à la musique et la danse avec une trilogie de flamenco composée de Carmen (1983), Noces de sang (1981) et L’Amour sorcier (1985). Toujours très inspiré par la musique sous toutes ses formes, le cinéaste livre en 2010 une adaptation historique avec Don Giovanni, naissance d’un opéra. Son dernier film, Argentina, documentaire sur le flamenco, a été sélectionné à la Mostra de Venise 2015.

 
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