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Italie/France - 1976 - 2 h 5 mn - Réalisation : Luchino Visconti - Scénario : Suso Cecchi D'Amico, Enrico Medioli, Luchino Visconti d'après D'Annunzio - Image : Pasqualino De Santis - Décor : Mario Garbuglia - Montage : Ruggero Mastroianni - Musique : Franco Mannino - Interprétation : Giancarlo Giannini, Laura Antonelli, Jennifer O'Neil, Rina Morelli, Massimo Girotti, Didier Haudepin, Marie Dubois, Roberta Paladini -
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Rome, à la fin du XIXe siècle. Un couple de grands-bourgeois n'a plus de rapports conjugaux depuis longtemps. Seuls subsistent entre Tullio et Giuliana des rapports amicaux et de respect mutuel. Tullio va même jusqu'à demander conseil à sa femme sur la conduite de sa liaison avec la comtesse Raffo. Mais Giuliana, de son côté, s'éprend d'un jeune écrivain en vogue, Filippo. Aussitôt, Tullio sent naître envers sa femme qu'il a délaissée une terrible jalousie. Et lorsqu'il apprend que Giuliana est enceinte de Filippo, sa jalousie se mue en haine de l'innocent qui va naître.
Dernier film de Visconti et rencontre tant attendue avec D'Annunzio, L'Innocent est l'œuvre testamentaire où se côtoient encore une fois le même refus des contraintes morales et des valeurs établies et les mêmes obsessions sociales. |
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Luchino Visconti
Luchino Visconti est né à Milan en 1906 et s'est éteint à Rome en 1976. Entre ces deux dates, s'est accomplie une des plus importantes carrières cinématographiques de notre temps. De Ossessione (1942), en passant par La Terre tremble (1948), Senso (1954), Rocco et ses frères (1960), Le Guépard (1963), Les Damnés (1969) jusqu'à l'ultime jalon, L'Innocent (1976), que de chefs-d'œuvres. Visconti hérite de sa famille un titre, celui de Duc de Modrone, et l'amour du théâtre. Jeune aristocrate aux idées progressistes plutôt mal venues dans l'Italie de Mussolini, il se tourne vers la décoration et le cinéma. Il travaille en France avec Jean Renoir, dont il est l'assistant sur Les Bas-Fonds (1937) et le créateur de costumes d'Une partie de campagne (1936). La guerre interrompant le tournage de La Tosca (1940), commencé par Renoir, Visconti termine le film avec la collaboration de Pierre Koch. C'est le premier maillon d'une chaîne d'inspiration qui court, de la scène à l'écran, tout au long de sa vie d'homme épris de Verdi et d'opéra, de Shakespeare, de mélodrame, d'histoire et de beauté.
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