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La Cousine Angélique
La prima Angelica - Carlos Saura
- Fiction

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Espagne - 1973 - 1 h 40 mn - Réalisation : Carlos Saura - Production : Elias Querejeta - Scénario : Rafael Azcona, Carlos Saura - Image : Luis Cuadrado - Décor : Francisco M. Nieva - Montage : Pablo G. del Amo - Musique : Luis de Pablo - Son : Luis Rodriguez - Interprétation : José Luis López Vásquez, Lina Canalejas, Fernando Delgado, María Clara Fernández Loaysa, Lola Cardona, Julieta Serrano -



Corum - Opéra Berlioz Samedi 24 octobre 1998, 16 h 00
Corum - Salle Pasteur Lundi 26 octobre 1998, 14 h 00
Corum - Salle Einstein Samedi 31 octobre 1998, 18 h 00




Luis transfère les restes de sa mère dans le caveau familial, dans la petite ville de son enfance. A cette occasion, il revoit sa famille et se souvient de son passé. Il revoit la période de la guerre civile où, alors que son père était républicain, il était hébergé par cette famille franquiste. Il retrouve aussi sa cousine Angélique dont il était amoureux et que sans doute il aime encore.
Avec ce difficile retour au temps de l'enfance, ce film dessine le portrait de l'Espagne du début des années soixante-dix, une Espagne proche de la fin du franquisme mais toujours divisée par les souvenirs de la guerre civile et qui cherche vainement à se dégager de son passé.


 
 
Carlos Saura

Carlos Saura est né a Huesca (Espagne) en 1932 dans une famille d'artistes. Sa mère pianiste et son frère peintre lui font découvrir très tôt des œuvres qui vont déterminer sa carrière. À dix-sept ans, il se lance dans la photographie dont il fait son métier puis commence à réaliser des reportages. Il s'inscrit en 1952 à l'école de cinéma de Madrid (Instituto de Investigaciones Cinematograficos) et y enseigne à la fin de ses études jusqu'en 1963. Il jette les bases d'un certain néo-réalisme à l'espagnole avec son moyen métrage Cuenca (1958). Il réalise son premier long métrage et provoque les foudres du régime franquiste en 1959 avec Les Voyous puis Complainte pour un bandit (1964). Après deux scénarios refusés, Saura réalise La Chasse (1965). En but à la censure, le cinéaste recourt à des métaphores et au symbolisme, ce qui lui permet de critiquer la société franquiste et de s'attaquer aux piliers du régime que sont l'église, l'armée et la famille, dans des films comme Le Jardin des délices (1970), Anna et les loups (1972) et La Cousine Angélique (1973). Il est inspiré par une muse avec qui il tourne neuf films et qu'il finit par épouser : Geraldine Chaplin. Il réalise son plus gros succès avec Cria Cuervos qui remporte le Grand Prix du Jury à Cannes en 1976. Vinrent ensuite Elisa, mon amour (1977) et Maman a cent ans (1979). Au cours de sa carrière, il développe les thèmes de la mémoire, la frustration, l'infantilisation de plusieurs générations d'espagnols par une société puritaine et répressive. À partir des années 80, Carlos Saura s'intéresse plus particulièrement à la musique et la danse avec une trilogie de flamenco composée de Carmen (1983), Noces de sang (1981) et L’Amour sorcier (1985). Toujours très inspiré par la musique sous toutes ses formes, le cinéaste livre en 2010 une adaptation historique avec Don Giovanni, naissance d’un opéra. Son dernier film, Argentina, documentaire sur le flamenco, a été sélectionné à la Mostra de Venise 2015.

 
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