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Exposition Fotosaurios de Carlos Saura

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Exposition Fotosaurios de Carlos Saura - Carlos Saura

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A l’origine Carlos Saura était photographe.Son œuvre en ce domaine est au moins aussi importante que celle de l’image en mouvement.Il travailla sur une mosaïque de l’Espagne des années cinquante pour un livre qui ne fut jamais publié. Et puis il trouva que la photographie était « très rigide » et se tourna vers le cinéma…sans s’arrêter toutefois de faire des images fixes.Depuis quelque temps Carlos Saura a trouvé un autre moyen d’exercer sa créativité dans ce domaine. Il peint les photos. Ce sont les Fotosaurios.Prenant en photo sa famille ou des inconnus dans le train, le cinéaste photographe, décide, dans un premier temps pour se distraire, de peindre ces photos qu’il juge ratées. Restant de l’ordre du privé, il n’imaginait pas que ses œuvres puissent être exposées et encore moins intéresser le public. Grâce à l’appui de sa femme, il réalise, tout de même, une première exposition à Madrid. Le succès est tel que toutes ses photographies sont vendues.C’est une sélection de ces œuvres révélant une autre facette de son talent que nous vous proposons de découvrir en complément de la rétrospective qui lui est consacrée.
Vernissage de l’exposition : samedi 24 octobre 17h, Corum hall 0.


 
 
Carlos Saura

Carlos Saura est né a Huesca (Espagne) en 1932 dans une famille d'artistes. Sa mère pianiste et son frère peintre lui font découvrir très tôt des œuvres qui vont déterminer sa carrière. À dix-sept ans, il se lance dans la photographie dont il fait son métier puis commence à réaliser des reportages. Il s'inscrit en 1952 à l'école de cinéma de Madrid (Instituto de Investigaciones Cinematograficos) et y enseigne à la fin de ses études jusqu'en 1963. Il jette les bases d'un certain néo-réalisme à l'espagnole avec son moyen métrage Cuenca (1958). Il réalise son premier long métrage et provoque les foudres du régime franquiste en 1959 avec Les Voyous puis Complainte pour un bandit (1964). Après deux scénarios refusés, Saura réalise La Chasse (1965). En but à la censure, le cinéaste recourt à des métaphores et au symbolisme, ce qui lui permet de critiquer la société franquiste et de s'attaquer aux piliers du régime que sont l'église, l'armée et la famille, dans des films comme Le Jardin des délices (1970), Anna et les loups (1972) et La Cousine Angélique (1973). Il est inspiré par une muse avec qui il tourne neuf films et qu'il finit par épouser : Geraldine Chaplin. Il réalise son plus gros succès avec Cria Cuervos qui remporte le Grand Prix du Jury à Cannes en 1976. Vinrent ensuite Elisa, mon amour (1977) et Maman a cent ans (1979). Au cours de sa carrière, il développe les thèmes de la mémoire, la frustration, l'infantilisation de plusieurs générations d'espagnols par une société puritaine et répressive. À partir des années 80, Carlos Saura s'intéresse plus particulièrement à la musique et la danse avec une trilogie de flamenco composée de Carmen (1983), Noces de sang (1981) et L’Amour sorcier (1985). Toujours très inspiré par la musique sous toutes ses formes, le cinéaste livre en 2010 une adaptation historique avec Don Giovanni, naissance d’un opéra. Son dernier film, Argentina, documentaire sur le flamenco, a été sélectionné à la Mostra de Venise 2015.

 
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