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Films Alain Resnais

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Nuit et brouillard
Nuit et brouillard - Alain Resnais
- Documentaire

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France - 1955 - 32 mn - Réalisation : Alain Resnais - Scénario : Jean Cayrol - Image : Ghislain Cloquet, Sacha Vierny - Montage : Alain Resnais - Musique : Hanns Eisler - Son : Jacqueline Chasney, Henri Colpi - Interprétation : Michel Bouquet (voix) -



Corum - Opéra Berlioz Mardi 30 octobre 2007, 16 h 00




Premier documentaire d’après-guerre à évoquer l’horreur des camps de concentration nazis, ce film, conçu comme un « dispositif d’alerte » contre les exterminations de masse, est l’une des œuvres clés d’Alain Resnais. Ce que l’on appellerait aujourd’hui un « devoir de mémoire », et qu’il définissait par les termes d’« oubli constructif » : « Si on n’oublie pas, on ne peut ni vivre, ni agir. Le problème s’est posé pour moi quand j’ai fait "Nuit et brouillard". Il ne s’agissait pas de faire un monument aux morts de plus, mais de penser au présent et au futur. L’oubli doit être construction. Il est nécessaire sur le plan individuel comme sur le plan collectif. Ce qu’il faut toujours, c’est agir. Le désespoir, c’est l’inaction, le repli sur soi. Le danger, c’est de s’arrêter. »


 
 
Alain Resnais

Né en 1922 à Vannes, Alain Resnais se nourrit très jeune de cinéma, de littérature, de bandes dessinées et de théâtre. Dès l'âge de treize ans, il réalise des petits films en 8 mm. Installé à Paris au début de la Seconde Guerre mondiale, il s'inscrit à l'Idhec où il est reçu dans la première promotion. Il commence sa carrière dans le cinéma documentaire. Van Gogh (1948), Guernica (1950) ou Les Statues meurent aussi (1953), avec Chris Marker, sont salués par la critique. En 1955, il réalise Nuit et Brouillard (1956) puis deux autres films sur la Bibliothèque nationale et sur les usines Péchiney. Pour Hiroshima mon amour (1959), son premier long métrage qui lui vaut une renommée mondiale. Pour L'Année dernière à Marienbad (1961) il emprunte son sujet au romancier Alain Robbe-Grillet. La suite de son œuvre conduit le cinéaste vers une réflexion désenchantée sur les guerres perdues (Muriel ou le Temps d'un retour, 1962 ; La Guerre est finie, 1965) puis à la découverte d'univers parallèles (Je t'aime, je t'aime, 1967) ou au charme discret du rétro (Stavisky, 1974). Il retrouve une veine plus personnelle avec Providence (1976) et La Vie est un roman (1982) ou encore avec Mon oncle d'Amérique (1979). S'ensuivront Mélo (1986), I Want to Go Home (1988), Smoking/No Smoking (1992), On connaît la chanson (1997). Après Pas sur la bouche (2003), il réalise en 2006 Cœurs pour lequel il reçoit le Lion d'Argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise. Il réalise Les Herbes folles (2008), Vous n'avez encore rien vu (2011) et son dernier film Aimer boire et chanter en 2014.

 
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